Rencontres nationales de l'Éducation Populaire 2022 : on vous raconte tout !

Au printemps 2022 avaient lieu les premières rencontres nationales de l'éducation populaire organisées par la ville de Poitiers et le CNAJEP. Vitacolo était représentée, on vous raconte l'évènement !
Du 17 au 19 mars 2022, Poitiers a accueilli les premières Rencontres nationales de l’Éducation Populaire. Une première édition fondée sur le parti pris du “faire ensemble”, avec toutes celles et ceux qui font les politiques de l’éducation populaire.
Les objectifs de ces Rencontres : échanger, se former, dessiner l’avenir de l’éducation populaire et lui donner de la visibilité dans les espaces publics.
Ces Rencontres ont été l’occasion de partager un état des lieux national et des perspectives pour le secteur de l’éducation populaire. En s’appuyant sur des intervenants de tous horizons, ces rencontres ont offert un cadre d’échange et de formations pour les acteurs, responsables associatifs et politiques du secteur.
Cet événement était co-organisé par la Ville de Poitiers et le CNAJEP, en partenariat avec l’AMF, Régions de France et la Région Nouvelle-Aquitaine.
Jordhan et Pierre, respectivement Délégué Général et Directeur en charge des séjours de vacances pour Vitacolo ont participé à ce grand rendez-vous et y ont représenté Vitacolo. Ces trois jours ont été riches de rencontres, de partages avec d’autres structures d’éducation populaire et de réflexion autour d’avenirs possibles pour notre secteur.
Ces trois jours étaient organisés autour de plusieurs évènements majeurs :
Le vendredi après-midi, étaient organisés, dans différents lieux de la ville de Poitiers, des ateliers de réflexion autour des enjeux de l’éducation populaire. Ces ateliers étaient portés par les structures volontaires et pouvaient réunir jusqu’à 15 participants. Vitacolo, avec le soutien du Collectif Camps Colo a porté un atelier sur les finalités des vacances collectives, d’accessibilité à celles-ci et le rôle des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de ces séjours.
Ce temps a été co-construit avec un représentant de la Ville de Poitiers et l’association Vacances Ouvertes, qui travaille sur l’accessibilité aux vacances pour tous, et a réuni une quinzaine de participants d’horizons très divers : responsables associatifs, représentants de collectivités territoriales, élus, inspectrice Jeunesse et Sport… Il a permis de faire émerger des constats autour de notre problématique.
Notre atelier a permis de faire émerger la préconisation suivante : “Soutenir une véritable politique publique d’accès aux vacances collectives en garantissant la mixité sociale et culturelle, économique et territoriale en comprenant une politique de soutien au patrimoine et à l’investissement pour les structures de l’éducation populaire”. Ce fut une des 5 préconisations retenues en assemblée générale (parmi les 15 soulevées par les 27 ateliers) et présentées aux représentants des candidats à la présidentielle. La rencontre avec les politiques en campagne a été l’occasion d’interpeller des représentants de tous bords, étaient représentés La République en marche, le Parti Communiste, Le Parti Socialiste, Le Rassemblement National, Europe Ecologie les Verts, Les Républicains et La France Insoumise). Si les candidats des différents courant de gauche avaient préparé leur sujet, pour certains étaient même issus de l’éducation populaire et ont manifesté une envie singulière de soutenir nos activités, ce ne fut pas le cas de tous les politiciens : le député LR actant dès le début de son intervention “Vous et moi on ne va pas être d’accord” et la Conseillère régionale RN ne faisant pas la différence entre Service Civique et Service National Universel nous ont laissés sans voix.
Le samedi soir, les organisateurs en partenariat avec le Journal Libération ont proposé une table ronde : “L’éducation populaire : une réponse aux enjeux politiques, sociaux et culturels ? Le pouvoir de (se) réaliser” Ont participé à cette table ronde des personnalités du monde de l’éducation populaire : Philippe Meirieu, professeur des universités en sciences de l’éducation, Lucie Bozonnet, actrice de terrain, Vice-présidente du CNAJEP, MRJC, Lauren Lolo, fondatrice de l’association « Cité des Chances »,et Robin Renucci, acteur et réalisateur.
Après la présentation de chacun des acteurs, le public était invité à poser des questions autour de la thématique de la soirée. Ce fut l’occasion de discussions de fond, de partage d’idées et ce fut surtout la mise en avant de volontés communes, rassembleuses et fédératrices pour le monde de l’éducation populaire qui ont été soulignés par les applaudissements de la salle. On retiendra de cette soirée le plaidoyer de Lucie Bozonnet du MRJC contre le SNU et les Vacances apprenantes et pour la mise en œuvre d’une politique publique de soutien aux organisateurs de séjours collectifs pour les enfants. Et bien sûr les “punchlines” de Philippe Meyrieu, Président des CEMEA, qui arrive à convaincre avec des mots simples et de manière toujours très imagée que l’éducation des enfants n’est pas une affaire d’autoritarisme mais relève plutôt de l’écoute, de l’accompagnement et de l’empathie : “C’est pas en gueulant sur les tomates qu’on les fait pousser !”.
350 Militants de l’éducation populaire qui se prennent à rêver d’autres réalités pendant 3 jours, c’est porteur, ça donne envie de continuer notre action, ça nous permet de nous sentir entourés. C’est valorisant de sentir que les idéaux que l’on porte au quotidien sont partagés avec d’autres. Ces rencontres ont vocation à se décliner en biennales à Poitiers ou ailleurs.
Nous remercions chaleureusement la Municipalité de Poitiers, particulièrement Léonore Moncond’huy sa Maire, et le CNAJEP qui ont porté cet événement. Chacun des 27 ateliers proposés à l’occasion de ces manufactures avait pour mission de soulever des préconisations pour interpeller les représentants des candidats à l’élection présidentielle qui venait à notre rencontre le lendemain.
Chaque groupe a travaillé sur des sujets divers allant de la valeur ajoutée des conseils municipaux de jeunes pour une collectivité à l’éducation à la sexualité, en passant par la création de tiers lieux, la gestion associative, l’accès au numérique ou à la culture ou encore la lutte contre les discrimination ou l’engagement de la jeunesse (tout le programme à retrouver sur : https:www.rencontres-education-populaire.frmanufactures_531.html).