Vous avez validé les deux premières étapes de votre BAFA. découvrez le contenu des sessions d'approfondissement / de perfectionnement.
Après un stage théorique, puis un stage pratique en colo ou en centre de loisir, chaque candidat doit effectuer une session d’approfondissement ou de perfectionnement, qui constitue la troisième et dernière
étape du BAFA. Elle repose sur quatre éléments.
1. Un retour sur le stage pratique
Beaucoup de stagiaires reconnaissent ne pas avoir fait d’évaluation très poussée lors de leur stage pratique, il est donc important d’analyser les difficultés rencontrées, mais aussi les choses qui ont bien fonctionné. Il s’agit bien sur d’analyser et non de raconter son stage.
Ces temps seront menés en groupe de plusieurs stagiaires pour permettre aussi un échange des expériences, on peut travailler ainsi sur l’auto-évaluation et sur l’évaluation du travail d’un collègue. C’est aussi un temps de travail ou l’on réfléchit aux rôles et fonctions de l’animateur, un temps ou l’on peut revenir sur de la théorie vue au stage pratique illustrée par des exemples vécus par les membres du groupe.
Les formateurs se trouvent ici en position de gestion de groupe, ils doivent questionner, distribuer la parole, recentrer le débat. L’objectif final est d’arriver à ce que le groupe se gère de lui-même, en proposant les thématiques et en faisant les analyses. Le formateur pourra à ce moment là intervenir en faisant quelques rappels sur la théorie pour repréciser des choses qui n’ont peut-être pas été bien comprises.
2. La poursuite de l’apport théorique
Poursuivre le travail commencé lors de la session de formation générale est le second pilier des sessions d’approfondissement : dans les temps d’analyse du stage pratique, les formateurs devront faire référence aux notions vues au stage initial.
On proposera aussi aux stagiaires de mettre en place des animations et des débats si le temps le permet. Il ne s’agit pas de refaire la même chose qu’au stage initial, mais bien d’aller plus loin. Pour la plupart des stagiaires, ce sont les derniers temps de travail théorique : il est donc important de faire passer cette idée que l’animateur doit se remettre constamment en question et continuer d’évoluer.
Le stage de d‘approfondissement doit être l’occasion de donner aux animateurs l’envie, l’impulsion, l’habitude de se documenter et de remettre en cause leur pratique par de nouveaux apports théoriques.
3. Un temps d’échange d’expérience et de compétences entre les stagiaires
A la différence du stage de base, les stagiaires ont ici tous connu des expériences sur le terrain, ils ont donc tous des choses à dire et à montrer, il est important de mettre en place des temps ou ils vont pouvoir échanger ces compétences acquises, que ce soient des chansons ou des jeux, que ce soient des expériences vécues, que ce soient des compétences spécifiques… Les formateurs pourront eux aussi apporter leurs pierres à cet édifice, mais il apparait que les échanges sont beaucoup plus efficaces si les stagiaires en font partie.
4. Un stage pour se spécialiser dans un domaine particulier
A. Les deux grands types d’approfondissement
Les animateurs choisissent leur stage d’approfondissement notamment en fonction de la spécialisation proposée. Attention toutefois : il est notoire que les questions de lieux et de dates jouent aussi beaucoup sur le choix du stage, aussi, il ne faut pas s’attendre à voir des animateurs 100% passionnés ou experts dans la thématique spécifique choisie.
On peut regrouper les stages d’approfondissement en deux grandes catégories : d’une part, les approfondissements généraux (c’est à dire, dont la thématique est utile et dans quasiment 100% des ACM) tels que les grands jeux, les journées à thème, audiovisuel… D’autre part, les approfondissements liés à une thématique précise, telle que la création de spectacle, l’équitation, les arts de la rue (cirque, magie, théâtre…), la création de court-métrage, le sport etc…
Pour cette seconde catégorie, il est à noter qu’il il ne s’agit pas de former des animateurs experts dans une de ces spécificités, mais plutôt, d’apprendre à des animateurs qui ont déjà des compétences dans la spécificité, à les utiliser dans des animations pour enfants. Un stage de perfectionnement n’est pas un stage de cirque ou de théâtre, mais bien un stage permettant de former des animateurs qui auront une compétence complémentaire.
B. La question du matériel
Il est important de pouvoir se mettre dans les conditions les plus proches possibles du réel. Prenant en compte la grande diversité des ACM, les stagiaires seront amenés à travailler avec peu de matériel sur certains temps, et avec profusion sur d’autres. Cet ajustement est essentiel, dans la mesure où l’évolution des séjours de vacances va vers davantage de possibilités offertes aux animateurs en terme de moyens, et que ces derniers doivent donc être formés à l’utilisation de ces moyens. Mais ils doivent aussi être capable de composer avec peu voire très peu.
À quoi sert ce matériel ?
Il est inutile de prévoir du matériel juste pour avoir du matériel. L’idée est de prévoir des temps dans lesquels les animateurs vont se mettre en condition réelle :
- Savoir donner les bonnes instructions pour l’utilisation du matériel
- Utiliser le matériel dans des conditions de sécurité
- Tirer le meilleur parti du matériel
- Identifier ce que les enfants peuvent faire tout seuls, ce qu’ils peuvent faire avec un adulte ou même ce qu’ils ne peuvent pas faire du tout
- Comment aménager, organiser une salle matériel ?
- Comment, à partir de l’aménagement d’une salle matériel, susciter l’activité spontanée de l’enfant ?
- Prévoir le temps suffisant d’installation et de désinstallation.
- Savoir répartir les tâches entre les enfants dans l’utilisation du matériel.