Que vous soyez familles, enfants, animateur.rices en formation, voici la typologie des animations que nous mettons en place à Vitacolo (...et ailleurs !)
Pour créer de nouveaux jeux, il est d’abord très utile de connaître les bases des jeux existant. Vitacolo propose un tour d’horizon… puis une petite méthode simple pour tous les jeunes animateurs et les animateurs en manque de nouveauté ! Retrouvez également cet article sur nos
équipes d’animation1- Le jeu de piste
Classique et incontournable ! Les enfants suivent une piste d’indices pour arriver à un même endroit ou à différents endroits. Ils se déplacent d’un point à un autre toujours en avançant. Chaque étape donne lieu à un mini-jeu (épreuve sportive, énigme…) qui permet de se rendre au point suivant ou de marquer un certain nombre de points. Le jeu de piste prend souvent des allures de chasse au trésor, mais il peut aussi être mis en place comme une enquête à résoudre.
Nos conseils :
Faire les équipes avant le début du jeu.
Faire en sorte que les enfants n’aient pas l’impression de revenir en arrière ou de faire des allers-retours.
S’il y a plusieurs équipes, éviter que leurs chemins se croisent.
Comme toute animation nécessitant des déplacements nombreux, il faut que les animateurs soient placés de façon stratégique pour gérer le groupe, réguler, intervenir en cas de problème, aider… Selon la tranche d’âge, la présence d’un animateur dans chaque équipe est conseillée.
Variez les indices et adaptez-les à la tranche d’âge.
On peut aussi choisir de faire du jeu de piste un jeu de coopération et une seule et même équipe, pensez alors à ce que tout le monde puisse participer !
La sensibilisation est importante
Le vainqueur est celui qui trouve le trésor, qui obtient le plus de points ou qui arrive le premier tout simplement au dernier lieu. Au niveau de la sensibilisation, pensez à l’indice laissé au sol, à la lettre envoyée aux jeunes, à l’intervention de personnages pendant un repas…
2- Le jeu en étoile
Dans ce type de jeu, les équipes se déplacent vers des lieux différents (qui comportent des mini-jeux ou des épreuves). Entre deux déplacements, elles reviennent systématiquement dans un lieu commun à toutes les équipes (le centre du jeu). Celui-ci permet de comptabiliser les points ou les récompenses obtenus dans chaque lieu, ou de donner des indications sur le prochain lieu à visiter. La grille, l’ambassadeur, le jeu de plateau géant ou le rally photos sont des exemples de jeux en étoile.
Nos conseils :
Faire les équipes avant
Décider d’un animateur qui tourne, qui est maître du temps…
Surveillez la gestion du temps. Par exemple, dans un grand jeu de l’oie, les équipes progressent selon le résultat des lancés de dés. Donc, on ne peut pas prévoir à l’avance de la durée du jeu. De plus, il faut prévoir le temps des déplacements. Enfin, prévoyez que deux équipes peuvent se retrouver en même temps dans un même lieu.
Il est donc important qu’un des animateurs soient maître du jeu, il permet ainsi de réguler le temps pour chaque équipe.
Finir le jeu dans la salle centrale
Le vainqueur est celui qui trouve le trésor, qui obtient un maximum de points, ou un maximum d’accessoires pour reconstituer quelque chose… On utilisera la salle centrale, le cœur de l’étoile pour finir le jeu.
3- Le jeu de poste
Dans ce jeu, un certain nombre de postes sont créés. Les enfants tournent d’un poste à l’autre (souvent selon une fiche de route définie à l’avance) afin d’obtenir des points ou de reconstituer quelque chose.
Si la structure ressemble à celle du jeu de piste, elle est cependant différente : le principe du jeu de piste est d’aller d’un point A à un point B, alors que le principe du jeu de poste est de récolter des indices des informations tout au long du jeu et d’en tirer un bénéfice global à la fin. Le Cluedo est un exemple de jeu de poste.
Nos conseils :
Faire les équipes avant
Donner à chaque équipe une fiche de route.
Décider d’un animateur qui tourne entre les postes et qui est maître du temps.
La gestion du temps est sans doute la chose la plus difficile à réussir sur un jeu de postes : il faut que chaque animateur soit responsable du temps que passe chaque équipe sur son poste. On peut prévoir une alerte sonore pour alerter les changements de postes.
Prévoir le temps des déplacements.
Travaillez l’imaginaire !
Il peut s’agir d’un jeu de coopération, mais il faut dans ce cas s’assurer que tout le monde puisse participer. Attention : ce type de jeu exige souvent une bonne dose d’imaginaire. Chaque poste doit être pensé en fonction de cet imaginaire.
4- Le jeu de stand
Chaque animateur tient un stand. Les enfants se déplacent d’un stand à l’autre selon leurs envies. Il n’y a pas de centre de jeu comme dans le jeu en étoile.
Nos conseils :
Il est possible que les enfants tournent vite en rond : il ne faut donc pas hésiter à changer de jeu régulièrement sur les stands régulièrement.
Les enfants jouent seuls ou en groupes. Chacun va ou il veut : on ne peut pas compter sur l’esprit d’équipe ou l’esprit de compétition pour motiver les enfants. Il faut donc un imaginaire fort, des personnages intéressants, et des jeux motivants.
La coopération possible
Bien entendu, il est possible de faire de ce type de jeu un jeu de coopération : tous les jeunes mettent leurs gains en commun à la fin du jeu.
5- Le jeu de stratégie
Ce jeu comporte une seule et même grande animation et non pas une suite de mini-jeux ou d’épreuves (même si des règles ou des éléments peuvent être ajoutés en cours de jeu). Le sagamore, l’épervier, la balle au prisonnier, la Teque, le jeu de voleur de pierre… sont des jeux de stratégie. Ils sont souvent construits autour d’une histoire.
Nos conseils :
Une fois le jeu choisi, trouver une histoire qui vous servira de fil conducteur.
Donner des noms aux équipes en rapport avec le fil conducteur.
Choisir un terrain approprié puisqu’il nous servira tout au long de l’animation
Se mettre PRÉCISÉMENT d’accord sur les règles du jeu au sein de l’équipe, les répéter, les écrire même si elles sont complexes.
Penser aux règles, aux permis, aux interdits et aux sanctions : tout cela doit être énoncé au début du jeu.
Penser à donner les limites précises du terrain de jeu, et là aussi, donner les sanctions au cas ou les limites soient dépassées.
Les animateurs en gestionnaires de conflit
Les animateurs doivent veiller à rester garant des règles : les tricheries sont fréquentes dans les jeux de confrontation. Il ne faut pas hésiter à mettre en place les sanctions qui ont été donnés au début du jeu. Les animateurs doivent féliciter les gagnants, mais ils doivent aussi valoriser les perdants. Un jeu de stratégie peut être un jeu de coopération, dans ce cas là, les animés jouent contre les animateurs. Ce genre de jeu peut créer une très bonne dynamique de groupe parmi vos enfants.
Et à présent… mixez les jeux !
La méthode pour créer de nouveaux jeux… consiste d’abord à afficher tous ceux que vous connaissez sur un grand tableau puis à en sélectionner plusieurs que vous “mélangerez” pour créer quelque chose de neuf. Par exemple… une animatrice de Vitacolo mixa un jour le principe de l’homme en noir et de la chasse au trésor. Les jeunes avaient pour objectif de courir après les animateurs, qui disposaient tous d’un stylo de couleur. Une fois attrapé, l’animateur indiquait sa couleur aux jeunes. Ceux-ci pouvaient alors récupérer un morceau de carte au trésor. Bien entendu, sur le chemin, l’homme en noir guettait pour effacer le bénéfice des couleurs conquises…